Conclusion

 

Au vu de ces témoignages, on peut relever les dures conditions de vie rencontrées par les transplantés d’office, les P.R.O. comme on les appelle, ces Patriotes Résistants à l’Occupation.

Les familles éclatées recevaient de temps en temps la visite du père ou d’un fils travaillant durement dans les mines ou dans des entreprises réquisitionnées pour les besoins de la guerre. L’hébergement donnait dans la promiscuité. Entassés par centaines dans des logements insalubres où fourmillaient les légions de punaises, il fallait aussi peser ses mots dans les conversations. N’oublions pas la frugalité des repas. Certaines mères de famille très amaigries au retour de la déportation avaient perdu quelque 35 kg. Il faut dire que la nourriture était spartiate ; peu de calories nutritives se dégageaient des mièvres repas à base de légumes et autres ersatz. Des enfants, dont l’adolescent Gilbert Opfermann et la petite Etienne ne survécurent pas à ces dures conditions d’existence.