En avril-mai 1525, inspirées par les idées de Luther en matière religieuse mais aussi par une volonté de détruire le carcan féodal, les bandes armées de paysans alsaciens se répandirent en Lorraine germanophone pour y répandre leurs idées. Des troubles éclatèrent dans la région de Sarreguemines et un certain nombre d’habitants des villages de la région s’engagèrent dans l’armée des paysans. Dans l’ensemble, les habitants des seigneuries de Forbach et de Hombourg – Saint Avold restèrent en dehors de l’insurrection tandis que ceux de la seigneurie voisine de Puttelange y prirent une part bien plus active. Les Rustauds furent rapidement battus par les troupes lorraines pour dénombrer ceux qui étaient révoltés. C’est ainsi que Jehan de Helmstat « capitaine de Hombourg » se rendit à Farébersviller et reçut des dépositions d’habitants. Nous donnons intégralement le texte d’origine :

Fer Erwerschwiller

« Le Maire et la communauté disent par leur serement (serment) que les paysans de Herbesseim sont plusieurs fois esté mandé pour aller avec eulx, mais ilz n’ont voulu partir, exceptez ceulx cy après déclairez. Premier.
- Fingen Hanns dit par son serement que son filz Stofflus a esté à Herbesseim, et, par sa remontrance, il a retourné en sa maison ; et après, il estoit adverty que lesdits de Herbesseim menassiez son filz de le tuer. Sur ce , le dit Fingen Hans, son père, s’en alla audit Herbesseim et fi la paix avec le dit paysans pour son fils, principalement devers un capitaine appelé Anthoine, pelletier de Bliederstroff, de l’office de Guemynde, et puis incontinent il retourna en sa maison, comme il dit.
- Claus, moitrier au lieu de Ferewreichwiller, dit par son serment que son filz Niclas a esté à Herbesseim et delà à Dymeringen avec les paysans, et dudit Dymeringen il a retourné en sa maison.
- Errad, dudit lieu, dit par son serment que son filz Petter a esté audit Herbesseim et dudit lieu Dymeringen avec les paysans et dudit Dymeringen il a retourné en sa maison. »


Les localités citées sont Herbitzheim (« Herbesseim »), Diemeringen (« Dymeringen ») et Grosbliederstroff (« Bliederstorff »)

On ignore quelle fut la punition infligée aux trois jeunes révoltés de Farébersviller, toujours est-il que cette guerre des Rustauds ne fit ni morts ni destruction dans le village.

Durant le reste du XVIème siècle, les passages de troupes furent à intervalles réguliers source de misères, de pillages et sans doute aussi parfois de meurtres. La dernière décennie du siècle fut désastreuse pour la seigneurie en général et pour Farébersviller en particulier.