« Au reste tous les hommes, femmes, filles et enfants qu’ils rencontroient, ils les mettaient à martir, les ung couppoient la langue, les bras, les génitoires, les autres les il les pendoient à la fumier (fumée), autres quils leur faisaient boire du chin de vache (=purin) 3 ou 4 seaulx, puis ils saultoient sur le ventre des patients pour les creuver… »
1636 : « Les chemins où ces nations estrangères passoient, estoient tout parsemés de corps morts, l’un estoit crevé, l’autre rosti, l’un la teste coupée, l’autre la langue, les bras jetés, l’un çà et l’autre là, les pendant les pieds en hault ès cheminés, les faisant mourir à l’estouffé de la fumée, les autres morts dans des fours. Après que ces mailing les avoient chauffez ils les jettoient dedans tous vifs pour les rançonner… »
Dans cet enfer, la communauté de Farébersviller, sans doute numériquement très diminuée, continuait à s’endetter pour simplement se nourrir ou payer les rançons exigées par les troupes en échange de la vie sauve.
Le 15 novembre 1635, Hans Maÿer « hault maÿre », Michel Metzinger « maire commis » et Georges Simetten habitant, tout agissant » pour et au nom de la communauté et 30 frs pour le maire commis. En juillet 1644, cet argent n’était toujours pas remboursé.
L’année 1636 qui n’est en sorte qu’une continuation et une accentuation des misères de la précédente n’a livré qu’un seul document relatif à Farébersviller, d’autant plus précieux que le village et ses habitants disparaissent ensuite des archives pendant une demi douzaine d’années.
En 1636-1658 la justice de Hombourg-Haut réclamait à Farébersviller une somme de 200 frs redevable depuis l’année 1636, époque à laquelle la population du village était réfugiée derrière les murailles de la ville « avec tous ses biens, chevaux, vaches et porcs ainsi que les femmes et les enfants ». Les 200 frs représentaient la part à verser pour les livraisons de pain de viande et de vin fournies à des troupes suédoises campées non loin de la ville par ailleurs déjà « protégée » par les troupes du Roi !
A la lumière des différents documents on peut donc avancer que Farébersviller a été détruit entièrement à l’automne 1635 par les Impériaux qui ont sans doute parachevé l’œuvre des Suédois. C’est sans doute pour échapper à l’anéantissement total que ce qui restait de la population du village, emportant ce qui leur restait, a cherché refuge dans Hombourg, localité qui hébergeait encore en 1636, de manière continue ou discontinue.
Au cours des années 1636 et suivantes, la région de Saint-Avold s’enfonça encore d’avantage dans le néant économique et les horreurs de la guerre.
Le journal du Prieur du Couvent de Longeville-lès-Saint-Avold, Dom Cassien Bigot, relate l’apparition du cannibalisme, les meutes de loups affamés rôdant dans les villages désertés, dévorant les cadavres laissés sans sépulture, arrachant les autres à la terre des cimetières… Les rares habitants de la région étaient « si haves et si défaicts qu’on les prendroit pour des squelettes et anatomies » Une partie des Farebersvillois avait pris le chemin de l’exil vers des régions et surtout des villes moins exposées comme Luxembourg, Cologne, etc…
1636 : « Les chemins où ces nations estrangères passoient, estoient tout parsemés de corps morts, l’un estoit crevé, l’autre rosti, l’un la teste coupée, l’autre la langue, les bras jetés, l’un çà et l’autre là, les pendant les pieds en hault ès cheminés, les faisant mourir à l’estouffé de la fumée, les autres morts dans des fours. Après que ces mailing les avoient chauffez ils les jettoient dedans tous vifs pour les rançonner… »
Dans cet enfer, la communauté de Farébersviller, sans doute numériquement très diminuée, continuait à s’endetter pour simplement se nourrir ou payer les rançons exigées par les troupes en échange de la vie sauve.
Le 15 novembre 1635, Hans Maÿer « hault maÿre », Michel Metzinger « maire commis » et Georges Simetten habitant, tout agissant » pour et au nom de la communauté et 30 frs pour le maire commis. En juillet 1644, cet argent n’était toujours pas remboursé.
L’année 1636 qui n’est en sorte qu’une continuation et une accentuation des misères de la précédente n’a livré qu’un seul document relatif à Farébersviller, d’autant plus précieux que le village et ses habitants disparaissent ensuite des archives pendant une demi douzaine d’années.
En 1636-1658 la justice de Hombourg-Haut réclamait à Farébersviller une somme de 200 frs redevable depuis l’année 1636, époque à laquelle la population du village était réfugiée derrière les murailles de la ville « avec tous ses biens, chevaux, vaches et porcs ainsi que les femmes et les enfants ». Les 200 frs représentaient la part à verser pour les livraisons de pain de viande et de vin fournies à des troupes suédoises campées non loin de la ville par ailleurs déjà « protégée » par les troupes du Roi !
A la lumière des différents documents on peut donc avancer que Farébersviller a été détruit entièrement à l’automne 1635 par les Impériaux qui ont sans doute parachevé l’œuvre des Suédois. C’est sans doute pour échapper à l’anéantissement total que ce qui restait de la population du village, emportant ce qui leur restait, a cherché refuge dans Hombourg, localité qui hébergeait encore en 1636, de manière continue ou discontinue.
Au cours des années 1636 et suivantes, la région de Saint-Avold s’enfonça encore d’avantage dans le néant économique et les horreurs de la guerre.
Le journal du Prieur du Couvent de Longeville-lès-Saint-Avold, Dom Cassien Bigot, relate l’apparition du cannibalisme, les meutes de loups affamés rôdant dans les villages désertés, dévorant les cadavres laissés sans sépulture, arrachant les autres à la terre des cimetières… Les rares habitants de la région étaient « si haves et si défaicts qu’on les prendroit pour des squelettes et anatomies » Une partie des Farebersvillois avait pris le chemin de l’exil vers des régions et surtout des villes moins exposées comme Luxembourg, Cologne, etc…